Avec les années, j’ai appris à avoir une plus grande ouverture d’esprit. Ce n’était pas facile au début de faire confiance aux autres, car je n’avais parfois même pas confiance en moi, mais petit à petit, j’ai commencé à me donner la permission d’essayer d’autres choses. Je me suis dit : « Si c’est bon pour lui, pourquoi ce ne serait pas bon pour moi ? »
Avoir une ouverture d’esprit, c’est de voir les choses autrement, d’être capable d’expérimenter de nouvelles façons de faire, tout en étant persuadé que cela marchera même avant d’essayer. Alors quand est venu le moment d’entrer en action pour prendre mon diabète en main, évidemment, j’avais pris le temps de faire mon deuil de la maladie en me renseignant sur le sujet par le biais de l’Internet et autres moyens. Après, j’ai eu mon rendez-vous avec une diététiste qui m’a expliqué ce que je devais faire pour aider à contrôler mon taux de sucre par l’alimentation et non en me disant ce que je devais manger. J’ai accepté le défi. Au début, ce n’était pas très drôle, j’avais l’impression d’avoir toujours la même chose à manger, mais afin de mettre du piquant dans mon assiette, il fallait que je découvre mon goût de l’aventure en essayant des aliments dont je n’avais pas envie, ou que je me refusais depuis belle lurette, de goûter, comme du yogourt, du poisson sans chapelure, des céréales All bran qui, auparavant, étaient pour moi de la moulée pour les lapins. Mais comme dans l’annonce, je vous dirais aujourd’hui que c’est vrai que cela a bon goût. Mon épouse essaie des nouvelles recettes adaptées en sucre pour les diabétiques. Bien sûr, c’est moi qui les essaie, mais il ne faut pas oublier que je ne peux pas toutes les aimer, mais, au moins, j’y goûte et, plusieurs fois, je suis agréablement surpris du goût.
J’ai assisté au cours de quatre jours au Centre de jour des diabétiques qui fut très instructif et plaisant. En acceptant de le suivre, cela me donnait beaucoup d’outils pour mieux gérer ma condition et le fait d’être avec des gens qui ont le même défi que moi aide à m’apercevoir que je ne suis pas tout seul au monde et que, si j’accepte de les écouter, je pourrai profiter de leur expérience afin d’éviter certains désagréments qu’ils ont pu subir.
Aussi, j’ai pu prendre conscience que, d’une certaine manière, je suis chanceux, car je ne prends pas encore de médicaments, mais si je veux en retarder le plus longtemps possible la prise, ce sera grâce à mon alimentation et ma condition physique. Cependant, je demeure conscient qu’un jour j’aurai à en prendre, moi aussi.
En allant aux cours, j’ai découvert un programme d’activités physiques offert gratuitement aux diabétiques; je vous en parlerai dans un chapitre plus loin.
Depuis que j’ai une plus grande ouverture d’esprit, cela m’a fait découvrir une meilleure estime de moi et acquérir une plus grande confiance; j’accepte mieux les défis qui s’offrent avec moins de résistance et je vois cela avec un œil plus positif. J’essaie de le transposer dans ma vie de tous les jours dans toutes sortes d’occasions et cela me rend de plus en plus heureux et me facilite la vie.
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