Comme nous l’avons lu dans le chapitre précédent, les gens, en général, sont réticents face au changement. Si nous transportons cette attitude dans notre famille, nous allons peut-être nous apercevoir que les personnes, lors de notre visite, nous reçoivent comme d’habitude mais à une différence près.
Je m’explique. Au début, la première fois où elles vous rencontrent, elles sont très contentes de vous voir puis vient la question traditionnelle : « Comment ça va? » Vous leur annoncez que vous êtes devenu diabétique, elles vous posent ensuite toutes sortes de questions. Jusque-là, tout va bien, mais quand vient le temps de souper, elles ont tout oublié : vous prenez ce dont vous avez de besoin, selon vos quantités et selon ce à quoi vous avez droit en sucre. Puis vous dégustez votre repas. À la fin, vous allez probablement avoir fini avant tout le monde, et là, viennent les pressions : « Tu ne manges pas juste ça ? »,« Prends-en d’autre! », etc.
J’ai fait la même observation quand j’ai arrêté de consommer de l’alcool. Si tu es en visite, on te respecte plus, mais si tu es en « party» familial, là, ça change un peu : «Sais-tu, tu étais bien plus le « fun » quand tu buvais», etc.
On dirait que, quand nous changeons, cela produit chez l’être humain un effet de peur au fur et à mesure que vous donnez des explications sur les raisons pour lesquelles vous avez choisi d’effectuer ces changements-là : parce que c’était mieux pour votre santé et aussi pour une meilleure prise en charge de votre vie. On dirait que les gens ont peur de se faire inculquer ou de se sentir obligés de faire la même chose que vous.
Pour ma part, j’ai compris depuis longtemps que, si je change quelque chose dans ma vie, c’est pour moi d’abord que je le fais et non pour les autres, car j’ai toujours cette phrase dans la tête : « Je peux seulement Me changer et non les autres. »
Le fait de changer est bon, stimulant et normal pour l’être humain. Pour certaines personnes, les changements font peur, cela aussi, c’est normal, mais, moi, je m’arrête seulement à donner des explications. Je crois qu’il faut expliquer et non imposer aux autres les changements que nous faisons pour nous parce que, quand nous faisons un virage à cent quatre-vingt degrés, l’être humain veut comprendre ce qui se passe, soit pour s’informer ou pour vérifier.
L’important dans tout cela, c’est de faire ce qui est bon pour nous et pour notre évolution, notre santé, tout en gardant un bon équilibre dans nos actes. Pour le reste, j’ai appris à me détacher des comportements et des remarques que les autres peuvent émettre, car je suis convaincu que ce que je fais est ce qu’il faut que je fasse, et ce n’est sûrement pas fini pour moi et pour mon évolution personnelle. Je me sens en bien plus grande forme aujourd’hui avec ces changements.
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