Cinquième étape :
la découverte du sens de sa perte
Le psychiatre Victor Frankl(1) affirme que le goût de vivre et de progresser s’enracine dans le besoin de trouver ou de donner un sens aux défis de la vie. C’est ce que l’accompagnateur doit demander à la personne endeuillée de faire une fois qu’elle est dégagée de l’effervescence de son émotivité au point de pouvoir prendre du recul face à sa perte. Pour y réussir, elle aura besoin d’être aidée, car le sens de la perte, tout présent et latent qu’il soit, ne se laisse pas toujours découvrir facilement. (1)(v.p.59)
Un temps d’arrêt :
- Quel sens cette perte est-elle susceptible de prendre dans ma vie ?
- Quelles nouvelles ressources ai-je découvertes en moi?
- Qu’est-ce que cette situation pénible m’apprend-elle?
- Quelle nouvelle orientation ma vie va-t-elle prendre?
- Dans quelle mesure ai-je fait appel aux ressources de ma foi?
- Comment prévois-je grandir à la suite de cet événement pénible?
Une fois que la question du sens est posée, [une]réflexion [s’enclenchera]pour trouver une réponse. Il faut faire confiance à votre sagesse intérieure. Il se peut que l’on trouve d’emblée la réponse au sens. D’autres fois, les éléments du sens qui, au départ, étaient disparates s’organisent en une réponse plus claire. Enfin, il arrivera que l’on se surprenne en train de vivre la réponse sans s’en être aperçu. (1)(v.p.60)
Pour moi, la vie a un sens. Et, si la vie a un sens, la souffrance aussi en a un, même si elle peut paraître révoltante et même incompréhensible.
[Jean Delumeau] Extrait d' Entretiens sur la fin des temps
Après avoir découvert que la vie n'a aucun sens, il ne nous reste rien d'autre à faire que de lui donner un sens.
[Lucian Blaga] Extrait de Pierres pour mon monument
C’est à nous qu’incombe la tâche de donner un sens à notre vie, car nous sommes seul maître de notre destinée.
[Cynthia]
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