Dans ce monde envahi par la fièvre de l’instantané et du prêt-à-jeter, je sais que nous voudrions nous «débarrasser» sur-le-champ de notre souffrance. Or, ça ne peut aller aussi vite que nous le voudrions. Le processus de guérison doit suivre son cours. On peut en aider le déroulement, mais on ne peut pas et on ne doit pas le précipiter. N’essayez pas de brûler les étapes. Plus la blessure est grande, plus la guérison demandera du temps. (1)(v.p67)
Soyez assuré que la guérison viendra. D’ailleurs, elle est déjà commencée en vous. Accordez-vous tout le loisir et le temps nécessaires pour l’effectuer, comme vous le feriez pour un membre cassé. Payez-vous ce luxe, vous le méritez bien. (1)(v.p67)
L’expérience humaine que nous vivons est lourde de conséquences, il ne faut pas la rater. N’imitez pas ces gens qui ne prennent pas le temps de se laisser humaniser par leurs souffrances; ou bien ils durcissent leur cœur ou bien ils essaient d’oublier. Le résultat de pareilles manœuvres, c’est qu’après un chagrin d’amour, ils craignent d’aimer à nouveau. La souffrance, certes, n’est pas bonne ou mauvaise en soi, c’est qu’il ne faut pas la cultiver pour elle-même, mais si nous savons nous y prendre, nous pouvons en tirer de riches bénéfices en termes de maturité et d’épanouissement humain. (1)(v.p.67)
Laissez-vous vivre le moment de vide éprouvé dans le deuil
- durant votre deuil, demeurez tranquille et attentif;
- ne précipitez pas la montée d’espoir facile, de peur de vous créer des illusions;
- modérez en vous les changements drastiques et trop brusques. Donnez-vous du temps;
- dans l’attente, conservez la foi en l’avenir;
- iL vous assure que reviendront en vous l’espoir et l’amour;
- vivez au présent, dans le calme, le vide de l’attente;
- de l’obscurité jaillira la lumière, du silence montera le chant, de l’immobilité surgira la danse. (1)(v.p.68)
Les étapes du deuil dans le quotidien
Il n’est pas nécessaire d’avoir perdu des êtres chers ou des biens précieux pour nous sentir en situation de perte et entrer dans la résolution d’un petit deuil. Prenons comme exemple un rendez-vous raté : vous arrivez trop tard à la gare pour rencontrer un ami avant son départ. Le train part et vous n’avez pas pu lui faire vos adieux. Voici un scénario de réactions naturelles.(1)(v.p.69)
Choc et négation «Ah non! Je ne peux pas croire
que je l’ai manqué.»
Culpabilité «J’aurais dû quitter mon
travail plus tôt.»
Colère «Si au moins les agents de
la circulation faisaient bien
leur travail!»
Tristesse «J’aurais tellement voulu
lui parler!»
Sens de la perte «Ça m’apprendra à partir
à temps.»
Pardon «Il me pardonnera sûrement.»
Paix «Je lui téléphonerai pour m’excuser.» (1)(v.p.69
Dans cette partie, je me suis inspiré de textes(1) ou remis en contexte en rapport à la maladie du diabète afin de mieux vous aider à comprendre l’importance de vous donner du temps pour bien vivre votre deuil de manière à accueillir les changements futurs. Si vous voulez approfondir plus le sujet, je vous recommande de lire ce merveilleux livre dont je me suis servi. Et si vous voulez approfondir, du même auteur, Comment pardonner? (2) Pour apprendre à se pardonner et à pardonner afin de libérer son intérieur. C’est un très bon livre, disponible également en cassettes (très intéressant à écouter). Un autre bon outil.
(1)Grandir : aimer, perdre et grandir
De : M. Jean Monbourquette.
(2)Comment pardonner?
De : M. Jean Monbourquette
Dans la section : Bibliographie
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